• 012. Mieux connaître ses aïeux vivant aux XXe et XIXe siècles. Bref aperçu des sources à exploiter

    Les NMD constituent incontestablement la base des recherches généalogiques quoiqu'un généalogiste de notre connaissance ait préféré ne s'appuyer que sur les actes notariés. Suffisante pour constituer un arbre généalogique, cette base ne saurait satisfaire ceux qui sont partis à la recherche du passé de leur famille à... moins d’avoir oublié leur objectif en cours de route ! Ils ont bien raison car les divers services d’archives renferment de nombreuses traces laissées par nos aïeux.  

    On devrait pouvoir écrire trois à cinq pages en moyenne et parfois plus pour chaque aïeul ayant vécu au XIXe siècle. 

    Surprises garanties… Pourtant, il est frappant de constater que de nombreux généalogistes parmi les plus acharnés peinent à fournir trois réponses si on leur demande quelles ont été leurs plus grands étonnements.

     

    Tout d'abord, il est souhaitable de recouper les Naissances, Mariages et Décès par les Baptêmes, Mariages religieux et Sépultures. Il n'est pas toujours possible de se procurer ces actes religieux mais s'ils sont, par chance, accessibles, il ne faut pas hésiter à les rechercher. Les informations qu'ils fournissent présentent souvent de notables différences avec les actes d'état civil, ce qui peut être précieux dans les nombreux cas d'enfants naturels ou reconnus par mariage ou encore de situations compliquées.

    Nous avons ainsi découvert qu'un homme, pour reconnaître par mariage son fils adultérin, avait obtenu de l'officier d'état civil qu'il taise son veuvage mais il n'avait aucune raison de solliciter pareille complaisance du curé qui a donc rédigé un acte parfaitement régulier.

    Enfin l'absence de ces actes révèlera le détachement envers la religion.

     

    La série T des Archives départementales renseigne sur le passé scolaire de nos aïeux surtout après les lois Jules Ferry de 1881 rendant la scolarité obligatoire. C'est l'occasion de rechercher des cartes postales et tous documents notamment dans les petits musées tels celui de Fourmies.

     

    Il conviendra ensuite de se pencher sur le passé militaire des jeunes gens. Les registres de conscription et registres matricule fournissent tous les renseignements sur leur carrière militaire et apportent souvent leur lot de surprises et pas seulement en temps de guerre. Selon les années, on trouvera une description sommaire du conscrit, une mention de ses compétences, des éléments de santé justifiant d’une exemption, la mention de sa première profession et quelquefois une ou plusieurs condamnations !  

    Connaissant les régiments et les lieux de casernement, on pourra effectuer une recherche sur les uniformes, l’équipement et les bâtiments par exemple.  

    Les circonstances du décès des militaires, la prise en charge des veuves et orphelins de guerre, tout se trouve en série R des Archives départementales du lieu de naissance ou du domicile, tandis que les Monuments aux Morts méritent une visite, à défaut la recherche de cartes postales anciennes de préférence. L'histoire du monument est à découvrir dans les archives municipales en série O.  

    Mentionnons aussi le très officiel site « Mémoire des Hommes » qui s’enrichit régulièrement de données sur les militaires enrôlés en temps de guerre. Une base de localisation des tombes est en cours de réalisation. 

    Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, de nombreux sites personnels apportent une foule de documents, témoignages et travaux inédits. 

     

    En complément des décès, il est fortement recommandé de rechercher les successions qui font le point sur les héritiers et les biens qui leur sont dévolus. On commencera par consulter la sous-série 3Q aux AD pour parvenir au notaire.  

    Cette sous-série permet aussi de découvrir le lieu resté ignoré d’un décès. Quand l’événement a eu lieu hors de la commune de résidence du défunt, il est enregistré sur place puis il est répercuté à des fins fiscales vers le bureau d’enregistrement correspondant à ce lieu et vers celui du domicile s’il est différent.

     

    Loin de se limiter aux contrats de mariage et aux successions, les actes notariés apportent une masse considérable d'informations : achats, ventes, baux, accords et contrats divers, prêts et emprunts et même des légitimations d’enfant(s) naturel(s) montrent que nos ancêtres avaient généralement un notaire de famille auquel ils faisaient beaucoup plus fréquemment appel que de nos jours.

     

    Le Ravet-Anceau donne un aperçu de l'activité économique et commerciale de la commune. Mis à jour chaque année, quoique souvent avec retard, il renseigne sur le déroulement de carrière et la concurrence. Il est à comparer aux listes électorales qui, rappelons-le, ne concernaient que les hommes jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

     

    Les recensements renseignent sur le domicile précis, le prénom usuel ou un diminutif, la composition exacte du foyer, les cohabitations et le voisinage, l’employeur, la présence d’une servante ou d’un domestique et d’autres détails inattendus que l’on recherchait parfois en vain. Ainsi, c’est souvent grâce à cette série que l’on parvient à faire repartir une recherche en panne.

    Chaque fois qu'un acte précise le domicile exact, on aura l'opportunité d'illustrer ses travaux par des plans, cartes postales et photos de famille ou glanées sur Internet. 

     

    En complément, les archives cadastrales renseigneront sur la possession éventuelle de biens immobiliers et sur leur localisation. Les ruraux étaient plus souvent propriétaires d’une maisonnette ou d’un lopin de terre que les ouvriers.  

    Pour mémoire, on vérifiera s’il n’est pas possible de trouver des cartes postales représentant ces lieux d’habitation. 

     

     

      Les archives municipales* reflètent tous les aspects de la vie de la commune. Elles permettront de situer le personnage étudié au plus près de sa situation économique et sociale et, avec un peu de chance, de découvrir à quels événements il a participé.

     

    À tout hasard, le dépouillement de la presse locale fort encline à se pencher sur les faits divers parfois grandguignolesques pourra mentionner la présence d’un aïeul ou plus simplement fournir une chronique villageoise, des événements mémorables et un reflet de la société.  

    On s’attardera sur les nombreuses remises de décorations diverses, les nécrologies qui n’hésitent pas à retracer toute la carrière de l’instituteur, les réclames (publicités) : le confort dernier cri, la pommade radioactive pour conserver la jeunesse et la beauté de la peau de madame, la clinique pour soigner discrètement ses retards et la recette pour bromurer le vin de l’époux garantissant ainsi la paix des ménages,…  

     

    D'autres possibilités plus spécifiques seront développées plus loin… 

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    * > http://geneablog.typepad.fr/geneablog/2007/09/interview-alain.html


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