• 016. À chaque siècle, ses particularités : XVIIe s.

    La première difficulté qui saute aux yeux est l’écriture, surprenante de prime abord. Le texte paraît encore plus déconcertant quand on découvre que les mots deviennent comme étrangers. Pas d’inquiétude ! Contrairement à l’étudiant qui doit parfois se plonger sans beaucoup de préparation dans un texte du Grand Siècle, le généalogiste qui aborde cette période a déjà surmonté presque sans s’en apercevoir toutes les évolutions de la calligraphie et pas mal de griffonnages. Pas de quoi se décourager, même sans savants cours de paléographie. Quelques notions essentielles seront expliquées dans le prochain article et le bon sens aidant, l’expérience viendra vite. 

     Le plus ennuyeux est qu’au XVIIe siècle, les BMS se font rares et quand ils existent, ils sont très décevants. Rarement filiatifs, ils nécessitent un travail de fourmi sur les témoins, parrains et marraines pour reconstituer avec quelque vraisemblance des fratries et par conséquent déterminer le couple parental.

    La meilleure méthode est de travailler sur un patronyme à la fois sous « Excel », les individus en colonnes, les années en ligne et, en s’appuyant sur les signatures et marques caractéristiques et les moindres indices, d’observer, déduire, conclure. Des exemples seront traités plus loin.

     

    Heureusement, d'autres sources peuvent pallier ces lacunes. La principale est, encore et toujours, le notariat que nous connaissons bien. Souvent plus ancien que les registres paroissiaux, il permet généralement de gagner une génération supplémentaire.

    Le problème est que ces actes doivent être analysés avec soin, bon sens et prudence. Les pièges ne manquent pas. Ainsi, l'épouse du père n'est pas nécessairement la mère d'un individu ! Une fratrie peut être issue de plusieurs mères différentes tant les morts précoces en couches et les remariages étaient fréquents.

    Pire, des frères portant le même patronyme peuvent être de pères différents si la mère, veuve avec enfant(s) s'est remariée avec un cousin du père ! Il ne faut donc jamais négliger les précisions suivantes :

    Consanguins :            frères et sœurs issus du même père ou cousins du côté paternel.

    Utérins :                     frères et sœurs issus de la même mère ou cousins du côté maternel.

    Germains :                 frères et sœurs issus du même père et de la même mère

                                       ou cousins issus des mêmes grands-parents. 

    Attention ! la précision s'applique à la personne principale, celle qui est l'objet de l'acte, pas à son témoin, personne secondaire.

     


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