• 019. Particularisme flamand

     

    Les généalogistes débutants apprennent vite qu'il est possible de pallier le manque d'acte de mariage par la recherche d'un contrat de mariage. Hors la partie généalogique, ils ne se soucient généralement pas du contenu de l'acte encore moins des références (dépôt d'archives et cote précise), ce qui prouve qu'ils n'ont encore aucune intention d'approfondir leurs recherches.  

     

    Pourtant la suite du document fait parfois apparaître d'autres personnages comme un aïeul qui hébergera le jeune couple ou l'énumération de terres et de biens de famille que l'on sera heureux de retrouver aux générations précédentes, apportant une preuve d'ascendance.  

     

    Il est évident que l'acte passé entre deux pauvres manouvriers diffère sensiblement de l'accord entre deux familles aisées qui unissent leurs rejetons mais en prendre connaissance permet de réaliser le degré de dénuement des uns et la situation de rente des autres.  

     

    Les testaments les intéressent peu et les partages après décès encore moins. Dommage...  

     

    Si leurs racines sont flamandes, ils risquent de changer rapidement de point de vue. Certes les contrats de mariage y sont la plupart du temps tellement succincts qu'ils n'apprennent quasiment rien mais en compensation, les successions - appelées "maisons mortuaires" - fourmillent de renseignements :

     

    ascendance du défunt pouvant remonter jusqu’à cinq générations,

     le ou les conjoints successifs de la personne défunte,

     tous ses héritiers,

     et, le cas échéant, les tuteurs des enfants mineurs avec le lien de parenté entre tuteurs et pupilles et le lieu de résidence des tuteurs,

     copie du contrat de mariage,

     inventaire complet et précis avec estimation des biens meubles et immeubles, provenance comprise : héritage (avec indication de la personne) ou acquisition, 

     état de l’actif et du passif (dettes). 

     

    Si le défunt est bourgeois d'une ville flamande voisine, c'est dans cette ville qu'il faut rechercher sa succession et non dans son village de résidence. Tout bon généalogiste est aussi un touriste...

     

    Traditionnellement, les biens meubles sont vendus aux enchères devant l’échevinage et le produit réparti entre les héritiers tandis que les biens immobiliers (terres et constructions) leur sont dévolus devant notaire.

     

    Deux écueils de taille 

     

    Hélas, la majorité des villages n’a pas conservé ces précieux fonds mais une fois l’arbre généalogique dressé et les fratries reconstituées, il est bon d’aller à la recherche d’un collatéral vivant dans un village voisin qui apparaitrait dans un de ces cahiers.

     

    Ils sont rédigés en flamand qui est au néerlandais ce que le ch’ti est à la langue française… d’autrefois ! Dans les dépôts d’archives de la Flandre maritime, on rencontre heureusement des passionnés qui se débrouillent honorablement…

     

     Christophe YERNAUX a consacré un article « Vlaemsch ou Ch'ti ? » sur ces dialectes dans sa revue « Le Castelo Lillois » n° 2 disponible sur Internet.

     

    http://www.lillechatellenie.fr/castelolillois/index.php/magazine/file/3-castelo-lillois-n-2-la-paroisse?tmpl=component

     


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